《Quand on pense à Java》歌词

[00:00:00] on n' s'était pas revus depuis bientôt des lustres.

[00:00:05] en s' tombant dans les bras, on s'est traité de rustres.

[00:00:11] y' avait marc et philus, anita et mézigue.

[00:00:16] nous étions devenus quatre sources d'intrigues.

[00:00:21] dix ans auparavant, on parlait à tout va

[00:00:26] d'ouvrir un resto français sur l'île de java,

[00:00:31] mais de petits écarts en virages du vécu,

[00:00:36] on a suivi nos vies, on s'est perdu de vue.

[00:00:46] marc est un homme d'affaires de multinationale,

[00:00:49] un pied dans les finances, l'autres aux municipales.

[00:00:53] il porte la cravate comme on porte un flambeau

[00:00:56] et son attaché-case est un vrai char d'assaut.

[00:01:00] il a, côté privé, une femme et deux gosse

[00:01:04] et aussi une maîtresse qui croit à son divorce.

[00:01:08] derrière les apparences, il nous joue l'insoumis.

[00:01:12] sur un air de jouvence, le voila qui nous dit:

[00:01:19] " je suis resté le même, malgré les apparats.

[00:01:25] je suis toujours le même quand je pense à java. "

[00:01:32] il est resté le même. on n' dirait pas comme ça.

[00:01:39] il est toujours le même quand il pense à java.

[00:01:47] philus a le nez rouge et le cheveu filasse.

[00:01:51] c'est la faute à pas d' chance avec une pétasse.

[00:01:54] il était bien parti, pourtant, dans la charpente.

[00:01:58] il montait sur les toits avant la mauvaise pente.

[00:02:01] les fruits de son labeur, par les fruits du caleçon,

[00:02:05] furent dilapidés entre deux bas nylon

[00:02:09] qui se carapatèrent, un jour, au saut du lit.

[00:02:13] sur un air de whisky, le voilà qui nous dit:

[00:02:20] " je suis resté le même, malgré tous mes déboires.

[00:02:27] je suis toujours le même quand je pense à javoire. "

[00:02:33] il est resté le même. on n' dirait pas comme ça

[00:02:40] il est roujours le même quand il pense à java.

[00:02:51] anita était belle et elle est toujours belle.

[00:02:54] elle a fait un bébé toute seule et roule en coccinelle.

[00:02:58] elle aim' bien la peinture et enseigne l'anglais.

[00:03:02] elle n'a pas la télé et aim' lire jaccottet.

[00:03:05] elle a des aventures de plus en plus éparses.

[00:03:09] les hommes, c'est bien connu, ça préfère les garces.

[00:03:13] elle aime sa solitude et jamais ne s'ennuie.

[00:03:17] sur un air de silence la voilà qui nous dit:

[00:03:24] " je suis restée la même, même si je vis toute seule.

[00:03:31] je suis toujours la même quand je pense à javeule. "

[00:03:37] elle est restée la même. on n' dirait pas comme ça.

[00:03:44] elle est toujours la même quand elle pense à java.

[00:03:53] quant à moi, je peux voir briller dans leurs regards

[00:03:58] reconnaissance et jalousie à mon égard.

[00:04:04] ma position met fin au pari de java

[00:04:09] car je suis le premier à fouler l'nirvana.

[00:04:14] sans pour autant envier mon banal triste sort,

[00:04:19] ils voient bien que la mort rend plus beau et plus fort,

[00:04:24] alors, du fond d' ma bière qui n'est pas un demi,

[00:04:29] sur un air d'enterrement, me voilà qui leur dit:

[00:04:36] " je suis resté le même, malgré la grande faucheuse.

[00:04:43] je suis resté le même quand je pense à javeuse. "

[00:04:51] il est resté le même. on n' dirait pas comme ça.

[00:04:57] il est resté le même quand il pense à java.

[00:05:05] on est restés les mêmes. on n'dirait pas comme ça.

[00:05:12] on est toujours les mêmes quand on pense à java.