《Francois》歌词

[00:00:00] Francois - Michel Buhler

[00:00:08] Leur univers c'était le fracas des machines

[00:00:12] Et six jours par semaine les murs de l'atelier

[00:00:16] Ils n'avaient d'autre choix que de courber l'échine

[00:00:20] Tout juste s'ils n'avaient pas de chaînes aux pieds

[00:00:25] Ils importaient si peu dans ce siècle de givre

[00:00:29] Que pour parler d'eux les patrons disaient nos gens

[00:00:33] Tant qu'ils avaient des bras on leur donnait à vivre

[00:00:37] Il n'y avait d'autre loi que celle de l'argent

[00:00:46] Ils portaient la moustache la blouse et la casquette

[00:00:50] Et leurs pas résonnaient dans le froid des matins

[00:00:54] Le mépris des puissants les gestes qu'on répète

[00:00:59] Ils n'avaient devant eux pas d'autres lendemains

[00:01:03] Ils n'avaient d'autre droit que celui de se taire

[00:01:07] A peine s'ils savaient qu'il y avait un été

[00:01:11] Comme ils étaient sans mots pour crier leur colère

[00:01:15] Il semblait que ce temps durerait à jamais

[00:01:24] Le souvenir des guerres les guerres à venir

[00:01:28] La fatigue toujours et huit ou dix gamins

[00:01:33] Les femmes étaient fanées avant que de fleurir

[00:01:37] Les hommes se perdaient dans les larmes du vin

[00:01:41] Et ceux qui se risquaient à rêver de bonheur

[00:01:45] Et d'un peu de soleil pour les pauvres aussi

[00:01:49] Même s'ils parlaient bas parce qu'ils faisaient peur

[00:01:54] On les traitait de fous si ce n'est de bandits

[00:02:06] Il s'appelait françois et c'était mon grand père

[00:02:11] Par la force ouvrier révolté chaque soir

[00:02:15] Il affirmait souvent pour narguer la misère

[00:02:19] Que cinquante ans de vie c'est cinquante ans d'espoir

[00:02:23] Si je garde de lui un souvenir très tendre

[00:02:28] C'est qu'un jour vers l'usine la canaille est montée

[00:02:32] Comme bien sûr personne n'a voulu les entendre

[00:02:36] La toute première pierre c'est lui qui l'a jetée