《Les crapauds》歌词

[00:00:00] Les crapauds - Alain Souchon (艾伦·苏松)

[00:00:14] La nuit est limpide l’étang est sans rides

[00:00:17] Dans le ciel splendide luit le croissant d’or

[00:00:23] Orme chêne tremble nul arbre ne tremble

[00:00:27] Au loin le bois semble un géant qui dort

[00:00:32] Chien ni loup ne quitte sa niche ou son gîte

[00:00:37] Aucun bruit n’agite la terre au repos

[00:00:43] Alors dans la vase ouvrant en extase

[00:00:48] Leurs yeux de topaze chantent Les Crapauds

[00:00:54] Ils disent: Nous sommes haïs par les hommes

[00:00:58] Nous troublons leurs sommes de nos tristes chants

[00:01:03] Pour nous point de fêtes Dieu seul sur nos têtes

[00:01:07] Sait qu’il nous fît bêtes et non point méchants

[00:01:12] Notre peau terreuse se gonfle et se creuse

[00:01:17] D’une bave affreuse nos flancs sont lavés

[00:01:23] Et l’enfant qui passe loin de nous s’efface

[00:01:28] Et pâle nous chasse à coups de pavés

[00:01:35] Des saisons entières dans les fondrières

[00:01:38] Un trou sous les pierres est notre réduit

[00:01:44] Le serpent s’y roule près de nous en boule

[00:01:47] Quand il pleut en foule nous sortons la nuit

[00:01:53] Et dans les salades faisant nos gambades

[00:01:58] Pesants camarades nous allons manger

[00:02:04] Manger sans grimaces cloportes ou limaces

[00:02:09] Ou vers qu’on ramasse dans le potager

[00:02:15] Nous aimons la mare qu’un reflet chamarre

[00:02:19] Où dort à l’amarre un canot pourri

[00:02:24] Dans l’eau qu’elle souille sa chaîne se rouille

[00:02:28] La verte grenouille y cherche un abri

[00:02:33] Là la source épanche son écume blanche

[00:02:38] Un vieux saule penche au milieu des joncs

[00:02:44] Et les libellules aux ailes de tulle

[00:02:49] Font crever des bulles au nez des goujons

[00:02:58] Quand la lune plaque comme un vernis laque

[00:03:01] Sur la calme flaque des marais blafards

[00:03:07] Alors symbolique et mélancolique

[00:03:10] Notre long cantique sort des nénuphars

[00:03:16] Orme chêne tremble nul arbre ne tremble

[00:03:21] Au loin le bois semble un géant qui dort

[00:03:27] La nuit est limpide l’étang est sans rides

[00:03:32] Dans le ciel splendide luit le croissant d’or